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Cette semaine, vous avez la chance d’avoir Javier Clari sur le blog, rédacteur en chef de bonsaiscuidados.org, et donc, expert en la matière. Si les bonsaïs ont toujours attiré votre attention, peu importe si vous n’avez jamais osé avec eux, vous avez maintenant l’occasion de vous venger, bienvenue dans le monde merveilleux des bonsaïs !

D’où viennent les bonsaïs ?

L’art ancien du bonsaï est une pratique originaire d’Asie qui s’est répandue dans le reste du monde. Elle remonte aux monastères taoïstes de Chine, où la culture de ces arbres miniatures symbolisait l’union entre l’éternel et le fini, le divin et le terrestre. Mais au-delà de ses connotations religieuses, et sans jamais abandonner sa signification spirituelle, c’est au Japon que s’est développée cette curieuse technique telle que nous la connaissons aujourd’hui – y compris le terme même de bonsaï, qui dérive de l’union des termes « plateau » et « cultiver ».

Qu’est-ce qu’un bonsaï ?

En un mot, le bonsaï consiste à obtenir des spécimens à petite échelle de différentes espèces d’arbres. En d’autres termes, il s’agit de donner l’apparence mature et vieillie typique d’un arbre adulte sauvage à un arbre qui a été cultivé dans un pot et qui ne peut donc pas se développer comme il le ferait naturellement. C’est donc une fable qu’un bonsaï soit un spécimen obtenu à partir de graines génétiquement modifiées ou d’espèces « naines ». La vérité est que tout plant peut, avec dévouement et patience, être transformé en bonsaï, à condition de connaître les bonnes techniques de culture. Aujourd’hui, je vous propose quelques conseils de base pour éveiller votre intérêt pour cet art millénaire.
Comme tout art, le bonsaï est une forme d’expression fondamentalement esthétique, de sorte que des valeurs telles que l’impact visuel, l’harmonie de la composition et la beauté du paysage sont primordiales. En ce sens, la qualité de chaque spécimen ne se limite pas à la qualité de l’arbre lui-même, mais tient également compte d’éléments « extra-botaniques », pour ainsi dire, tels que la concordance entre le pot choisi et l’arbre exposé, ou la position et la manière dont le bonsaï est présenté au public.

L’un des principaux problèmes dans le monde des bonsaïs est le manque d’informations sur les bonsaïs, ce qui entraîne des erreurs de culture, des déceptions et l’abandon du hobby. On croit à tort qu’il est très compliqué de prendre soin d’un bonsaï, mais ce n’est pas si difficile si vous avez quelques connaissances en botanique. Nous allons maintenant briser ce mythe…

Pourquoi mon bonsaï meurt-il ?

Nous connaissons certainement tous, par notre propre expérience ou celle d’autres personnes, un cas de mort prématurée d’un bonsaï. Il est fréquent de commettre l’erreur de le cultiver comme s’il s’agissait d’une plante d’intérieur, alors que la vérité est que ce que nous avons entre les mains n’est rien d’autre qu’un arbre qui, comme les pins de la montagne ou les mûriers de la rue, a besoin de la lumière du soleil pour survivre. N’oubliez donc pas le point le plus important : veillez à le cultiver dans un endroit suffisamment éclairé, sinon il tombera malade.

Arrosage :
Comme tout légume, le bonsaï a besoin d’eau pour pouvoir absorber les nutriments. Chaque espèce en particulier a besoin de conditions d’humidité différentes (voir la liste des espèces pour approfondir bonsaicuidados.org) mais, en règle générale, il est conseillé d’arroser lorsque la partie superficielle du substrat commence à se dessécher.

La fécondation :
Les bonsaïs doivent être fertilisés tout au long de la phase de croissance végétative, c’est-à-dire entre le printemps et l’automne, avec une pause en été pendant les semaines les plus chaudes (car les arbres cessent de croître en cas de températures extrêmes). Utilisez un engrais organique à libération prolongée, qui fermente progressivement et évite de surfertiliser le bonsaï et d’endommager ses racines.

Emplacement :


Chaque espèce a ses propres besoins d’éclairage, mais en règle générale, il est recommandé de placer l’arbre dans une orientation est, car il reçoit les heures de soleil direct le matin, évitant ainsi la sécheresse pendant les heures centrales de l’été.

Rempotage :


Les arbres doivent être rempotés à un moment donné : généralement tous les 2 ou 3 ans pour les jeunes spécimens et jusqu’à tous les 10 ans pour les bonsaïs plus âgés. En effet, au fil des années, les racines manquent d’espace dans le pot et commencent à former une motte très compacte et dure qui ne permet pas à l’eau de pénétrer correctement entre le substrat, ce qui entraîne des problèmes de culture. Au cours de ce processus, il est généralement recommandé de couper les 2/3 des racines, mais en essayant toujours de respecter les capillaires les plus fins au détriment des racines les plus épaisses, car plus il y a de racines, meilleure est la capacité d’absorption des nutriments.

Le substrat choisi dépendra du type d’arbre, mais en général on utilise un sol poreux, qui a également une certaine capacité de rétention d’eau. Par exemple, un mélange d’akadama avec du kiryu ou d’akadama avec du pomice.

Les bonsaïs du point de vue de l’aménagement paysager


Outre les soins, il convient également de savoir comment utiliser les bonsaïs pour créer un espace sublime dans le jardin. Vous pourriez faire la différence entre un coin que vous aimez et un coin que vous adorez. Un bonsaï est un outil de conception idéal qui offre différenciation, élégance et personnalité.

Tout d’abord, il est possible de personnaliser l’exposition ou la présentation de la collection sur des étagères, des socles, des bancs… La façon de présenter le jeune arbre est quelque chose de très personnel, mais elle peut donner un effet spectaculaire et majestueux.

Deuxièmement, il faut tenir compte du pot, qui doit être en harmonie avec l’espèce (sinon, il risque d’enlever de l’importance à l’arbre lui-même, voire de l’éclipser). De telle sorte que, si le plateau est bien choisi, il transmettra des émotions qu’il serait impossible d’évoquer avec une plante normale. Il faut l’imaginer comme une représentation de la nature à une échelle réduite, le champ des possibles est donc très large.

Troisièmement, les espèces et les tailles choisies doivent être prises en compte. Avec un choix rigoureux de spécimens, vous obtiendrez des effets extraordinaires. Vous pouvez créer des atmosphères (en utilisant des espèces du même habitat) ou même réaliser des combinaisons très exotiques si vous associez des arbres qui n’ont rien en commun, comme un ficus et un érable japonais.

La taille sera également un élément à prendre en compte car, selon la façon dont vous regroupez les bonsaïs, vous obtiendrez un effet différent (profondeur, réalisme, etc.).

Le fait qu’il s’agisse d’un être vivant qui peut être façonné par la main de l’homme et qui, à son tour, change d’apparence au fil des saisons et tout au long de sa vie, présente de nombreux avantages mais aussi de grands défis. Qu’en dites-vous, êtes-vous prêts à le faire ? Comptez sur un bonsaï pour donner une touche de glamour, d’élégance et d’exclusivité à ce coin de votre maison.


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